JEUX À L’EXTÉRIEUR

Les journées sont longues. Les enfants arrivent entre 8h30 et 9h pour repartir pour la plupart entre 18h et 18h30. Lorsque le temps le permet, les enfants apprécient d’aller jouer dans la cour. Les cours visitées sont de taille différente, elles comportent néanmoins toutes des constructions (camion, tipi toboggan, maison, maison sur pilotis toboggan, bateau) sur lesquels les enfants grimpent. Ces constructions existent aussi dans les nombreux squares aux alentours du centre.

L’animateur pourra visiter les constructions et interroger leurs habitants. Sue la bateau par exemple, il demandera qui est le capitaine, qui sont les pirates, les matelots, qui sont les princesses ou les sirènes. Le slogan fonctionnant avec l’univers du ‘bateau’ est ‘à l’abordage’, que les enfants reprennent en chœur.

Dans le cas du camion, l’animateur pourra être tenté si sa morphologie le permet, de s’introduire dans la cabine et de le piloter, tout en appréciant le soin du détail des concepteurs. Les enfants peuvent ne pas voir d’un bon œil, cette invasion et attaquer puis manger l’animateur. A ses risques et périls.

Pour rompre la monotonie des jeux de cour, l’animateur fera l’inventaire des placards de rangement. Dans ce centre, il y a trouvé quelques cerceaux et ballons sauteurs, des tricycles et trottinettes, des échasses (pots en plastiques avec cordes) et des gros légos.

Notez que certains animateurs n’apprécient pas que les jeux soient sortis pour une ‘récréation normale’, ils préfèrent les réserver pour les moments d’activité.

Notez aussi que le nombre d’équipements mobiles mis à disposition peut être inférieur à celui des enfants voulant les utiliser pour permettre le partage, selon les animateurs confirmés. Sur le terrain, ce sous-effectif génère de la frustration et des disputes.

Pour compenser le manque d’équipements mobiles, un circuit peut être créé avec deux lignes. La mise en place requiert l’assistance de plusieurs animateurs, car les enfants de moins de 6 ans dans leur impatience, ne peuvent participer à la création du contour du circuit et enfourchent leur monture. Sans synergie avec les autres animateurs, la situation est cocasse, montrant un animateur posant les plots à droite et à gauche, suivi d’un embouteillage de véhicules.

Si en plus les plots de délimitation sont des gros légos, ceux-ci seront vite récupérés par les ‘piétons’ constructeurs de château, détruisant ainsi le circuit.

Pour palier à cette mise en place défaite à peine terminée, un système de délimitation spécifique avec des petits plots et des fanions serait utile, d’autant plus s’il se met en place et prend peu de place en stockage.

Autre point : la règle du circuit pour permettre le partage et l’échange, est que le tour fini, lorsque le conducteur revient au point de départ du circuit, l’enfant laisse son tricycle à un autre qui attend. Cette règle n’est pas acceptée par tous, puisque l’on peut observer quelques enfants qui coupent le circuit pour ne pas repasser au point de départ et faire plusieurs tours d’affilée. L’animateur en sera averti par les réclamations multiples des autres enfants.

Autre jeu provoquant moins de frustration, les échasses. Il est très rapide de mettre en place les plots en ligne que les participants devront contourner. L’intérêt de cette mise en place, est que si un plot ou deux est subtilisé, le jeu continu. L’autre intérêt est que les enfants font le circuit plusieurs fois et attendent en ligne leur tour de leur propre chef. Le jeu devra s’arrêter lorsque les enfants utilisent les échassent et leurs cordes comme ventilateur, risquant de se donner des coups mutuellement.

Les équipements mobiles rangés, il est temps de sortir toutes les caisses de gros légos et observer les enfants construire leur château. Lorsque leur mur bascule et tombe, l’animateur doit leur montrer comment poser les briques en quinconces et créer les coins. L’intervention de l’animateur grossit le groupe de participants. Le château construit est alors trop petit pour que tous puisse y entrer et s’asseoir pour prendre le thé. L’animateur fera alors appel à son imaginaire pour déclarer dans un pays magique, l’intérieur est l’extérieur. Tous les enfants s’installent alors autour du château, tandis que l’animateur verse du thé à chaque participant, suivi d’enfants qui serviront des gâteaux et autres sucreries.

Si la colère d’un enfant éclate et qu’il casse le château construit, l’animateur ne doit pas perdre le fil et transformer le jeu. Il donnera comme consigne de préparer les caisses de briques pour le marchand. Les murs sont détruits et les briques éparpillées se retrouvent bien rangées dans les caisses. Le but de la manœuvre étant de construire un plus grand château avec une plus grande porte, en incluant l’enfant en colère.

Le jeu se termine lorsque les enfants doivent quitter la cour. Ils sont alors habitués à ranger les briques de façon optimale et certains portent les caisses remplies jusqu’aux placards de rangement.

Le troisième jeu d’extérieur, est le jeu bateau-rivière-crocodile ou château-forêt-loup. Pour ce jeu, il n’est besoin que d’un marquage au sol, soit par une craie ou une corde pour délimiter une zone ovale pour le bateau ou carrée pour le château. L’animateur annonce un des items, pour générer l’action des participants. Si l’item est bateau ou crocodile, ou bien château ou loup, les participants doivent se placer à l’intérieur de la zone. S’il s’agit de rivière ou forêt, ils peuvent se mouvoir à l’extérieur de la zone. Si les participants de trompent de zone ou immiscent un mouvement vers l’intérieur ou l’extérieur alors qu’ils doivent rester sur place, ils sont éliminés.

En formation BAFA, le concept d’éliminer les participants est déconseillé risquant de provoquer de la frustration. Pour le remplacer, les formateurs préconisent les pénalités, comme reculer au point de départ. Cette règle ne peut s’appliquer à ce jeu.

Il est à noter que lorsque des animateurs participent au jeu, ils peuvent rajouter de l’imaginaire au jeu, le rendant plus vivant et amusant les enfants.

Un quatrième jeu apprécié par les enfants et ne nécessitant aucun équipement, est le 123 soleil animal. Il s’agit du 123 soleil classique, un participant est au pied d’un mur et tape 123 et se retourne à ‘soleil’. Pendant ‘123’, ses amis éloignés, se rapprochent et doivent s’immobiliser quand leur ami se retourne. S’ils bougent, ils retournent à la case départ.

Concernant le ‘123 Animal’, la participant que l’on peut nommé le dompteur annonce l’espèce d’animal qu’il veut voir. Il pratique le ‘123’ classique et quand il se retourne les autres participants doivent prendre la pause de l’animal cité. Là encore, la participation de l’animateur permet de rajouter les cris d’animaux et d’amuser les enfants.