SORTIES

C’est au moment des sorties en groupe hors de l’établissement, que la fonction de l’animateur prend tout son sens, ‘assurer la sécurité physique et psychique’ de l’enfant.

L’animateur apprécie les sorties, occasion de découverte et rupture de la monotonie des journées, parce que pour un moment il devient accompagnant et laisse sa place d’animateur au guide de l’endroit.

Curieusement les sorties ne font pas l’unanimité chez les enfants qui refusent pour certains de participer. A charge de l’animateur de trouver les bons arguments pour susciter l’intérêt et l’enthousiasme général.

PREPARATIFS

Avant de commencer les préparatifs, de quel type de sortie s’agit-il, combien d’enfants sont concernés ?

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dans le cadre d’un déplacement jusqu’à une aire de jeu du quartier ou une salle polyvalente pour un spectacle municipal, le trajet s’effectue avec 3 animateurs et 24 enfants

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dans le cadre d’une visite de Musée (Grand Palais ou Musée des années 30), le trajet s’effectue en métro à 3 animateurs et 24 enfants

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dans le cadre d’une excursion en car vers une ferme pédagogique de Seine et Marne, avec 6 animateurs et 48 enfants

Par sous-effectif encadrant, les enfants porteurs de handicap ne peuvent participer aux visites, même en poussette et reste au centre dans les 2er cas et chez eux le 3ème.

Le choix des enfants pour les activités extérieurs s’effectue par l’âge. Les plus grands sortent, les plus petits vont en sieste.

Les enfants sélectionnés passent aux toilettes, puis prennent leur manteau ou vêtement. L’animateur récupère leur fiche et les consulte pour vérifier s’il est besoin d’un matériel médical comme un aérosol doseur avec chambre de retenue. L’animateur prend aussi une trousse de secours et des badges, qu’il accroche au vêtement des enfants.

Notez que le port de gilet fluo permet une surveillance facilité, même s’il la texture en nylon n’est pas agréable à porter sous forte chaleur.

L’animateur demande aux enfants de se mettre en ligne 2 par 2, il les compte et repère les vêtements portés par les enfants qu’ils sont susceptibles d’oublier ou perdre. Il demande l’attention pour rappeler les règles élémentaires de conduite : avancer 2 par 2 en se tenant la main, le long des murs dans le calme.

Il demande aussi qui veut porter la trousse de secours et choisit le porteur parmi les mains levées. Cet animateur sera en tête de cortège, un autre sera en queue et/ou volant pour se placer au centre de chaque chaussée traversée pour bloquer les véhicules.

S’il s’agit d’un pique-nique, les animateurs préparent et prennent les sacs de transport.

Les enfants sont recomptés, il est temps de partir.

 

DÉPLACEMENT

… à pied

Ce type de déplacement est utilisé pour un court trajet. L’animateur rappelle les consignes, se tenir par la main, 2 par 2, regarder devant soi. Pendant le cheminement, il observe que les enfants sont ralentis par leur conversation et avancent à des rythmes différents, ce qui allonge le cortège. C’est au moment de traverser les rues (1 voie), avenues (2 voies) et boulevards (4 voies), que le cortège se condense. L’animateur en profite pour rappeler aux enfants les mesures de sécurité : avancer sans courir, regarder devant soi. Le feu passé au rouge, l’animateur volant se place au milieu de la chaussée côté véhicules, l’animateur de tête avance avec le groupe. L’animateur volant finit de traverser avec l’animateur de queue.

L’animateur de tête veille à ce que tout le groupe ait traversé pour continuer la marche.

Lorsqu’un enfant fait des caprices et lâche la main de son camarade, il en est séparé et rejoint l’animateur de queue. Sur le trottoir, l’animateur volant peut remarquer des lacets défaits dans le groupe, il demande alors une pause pour refaire le nœud du lacet. De même il gère les vêtements que les enfants enlèvent et les attachent autour de leur taille si c’est possible.

… en métro

Arrivés à la station de métro, les enfants descendent les marches, l’un derrière l’autre, sur un côté de l’escalier. Etant donné la résonnance de l’ espace, l’animateur tempère les discussions des enfants. Le point faible du métro se situe au niveau des tourniquets. En effet il est fastidieux pour l’animateur de passer 24 tickets dans la machine, surtout lorsque d’autres personnes désirent aussi prendre le métro. Il serait judicieux pour le centre d’avoir une carte de type Navigo permettant d’ouvrir la porte. L’agent de la RATP en permanence au guichet pourrait effectuer le comptage.

Notez aussi que le centre n’offre pas le ticket de métro à l’animateur.

Amener vingt-quatre enfants sur un quai de métro est stressant pour les animateurs, l’encadrement est plus ferme pour éviter tout débordement et risque de chute sur les rails. Les enfants sont maintenus près du mur. Il est regrettable que la RATP ait enlevé autant de sièges sur les quais, car les enfants se fatiguent vite.

En attendant la rame de métro, le groupe est scindé en 3, 1 animateur pour 8 enfants. Chaque mini-groupe se positionne au niveau des portes sur le quai. Le temps de descente et montée est très court. Aussi 1 minute avant l’arrivée de la rame, l’animateur amène les 8 enfants au milieu du quai. Lorsqu’elle arrive, il ouvre la porte et laisse les passagers descendre. Puis il encourage les enfants à monter et se regrouper dans un coin, et monte le dernier.

Au moment du retour, en fin de ligne, les rames sont vides, il est plus facile de regrouper les 27 enfants et  animateurs dans une partie de la rame, avec des sièges où les enfants pourront se reposer.

Lorsque le trajet est long, pour occuper les enfants, l’animateur peut mettre en place le jeu de la phrase mystère, qui se dit et se déforme de bouche à oreille. Comme il y beaucoup de bruits mécaniques, la phrase ne fera pas long feu.

… en car

Lorsque le trajet est trop important, un car peut être loué pour la journée. Vu les frais encourus, la sortie est effectuée quelque soit le temps. Les animateurs amènent les enfants près du car pendant que l’animateur responsable vérifie l’état du car et du chauffeur, la présence de panneaux, … enfin l’itinéraire prévu. Les sacs de pique-nique sont mis en soute. L’animateur responsable pénètre le premier dans le car et fait monter les enfants. Les enfants s’installent sur les sièges latéraux. L’animateur les aide à enlever leur vêtement et enclencher leur ceinture de sécurité. Il vérifie toutes les ceintures en tirant sur la sangle. Si la sangle ne s’enroule plus, la sécurité de l’enfant n’est pas assurée si le car freine brusquement. Aussi l’animateur alerte ses collègues pour trouver un autre siège à l’enfant.

Pendant le long trajet, si les enfants ne dorment pas, pour les distraire, l’animateur peut les aider à observer le paysage. Le voyage est d’autant plus long que le chauffeur se trompe d’itinéraire. Lorsqu’un enfant a envie d’aller faire pipi, l’animateur lui demande s’il peut se retenir jusqu’à l’arrivée. Sans quoi, il faudrait trouver une aire de stationnement le long de la Nationale 4.

Enfin arrivés et le car stoppé, les enfants peuvent descendre, se dégourdir les jambes et respirer le bon air de la campagne.

 

Noter le conseil dispensé en formation BAFA : le mélange de lait avec du jus d’orange ou café au petit déjeuner favorise la nausée en voiture ou car. L’animateur distributeur de sacs, se félicitera d’avoir prévenus les parents.

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